Le projet ACRoSS réunit plus de quinze laboratoires et une centaine de personnes autour du professeur Christopher Cantrell, spécialiste américain de la chimie atmosphérique.

Le projet ACRoSS : make our air pure again

C’est dans le cadre de l’initiative française Make our planet great again, suite à la décision des États-Unis de sortir de l’Accord de Paris sur le climat, que le chercheur américain s’est rapproché du laboratoire interuniversitaire des systèmes atmosphériques (LISA-IPSL, UPEC/Université de Paris) pour monter ensemble, un projet de recherche.

« Le but de ACRoSS est d’étudier l’impact du mélange de deux masses d’air différentes » explique Vincent Michoud, enseignant-chercheur au LISA et membre du projet. Que se passe-t-il lorsqu’une masse d’air urbaine rencontre une masse d’air émise par la végétation ? L’équipe de recherche souhaite documenter cette interaction au moyen de grandes campagnes de mesure entre Paris et les forêts alentour, notamment la forêt de Rambouillet.

Tout l’enjeu est de savoir si le mélange de ces masses d’air transportées par les vents et chargées en composés chimiques, provoque la formation de polluants nocifs. « Du fait de leur origine, ces masses d’air ont des compositions très différentes », précise le chercheur.

« Elle n’ont pas la même nature de composés organiques gazeux. Pour l’instant, on se sait pas si leur mélange va inhiber ou accélérer la formation de polluants ». Ce programme inédit se concrétisera à l’été 2022 par une grande campagne de mesure, au moyen notamment d’une tour de 40 mètres installée dans la forêt de Rambouillet et d’un avion de recherche qui volera au sein du panache.

L’air en ville : le projet ACRoSS