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Science à l’école au Collège Blaise Cendrars

Lundi 31 mai 2021. À la demande d’Alicia Creusot, professeur de physique au collège Blaise Cendrars de Boissy-Saint-Léger (94), deux chercheures de l’IPSL sont allées rencontrer les élèves des classes de 6e pour les sensibiliser aux phénomènes météorologiques et au changement climatique, sur la base d’expériences et de discussions (le CME de Boissy-Saint-Léger, par l’intermédiaire de Françoise Le Danvic, est également impliqué).

Les interventions n’ayant pas toutes été les mêmes pour chaque classe, une restitution de cette journée sera faite par chaque classe sous forme d’affiche afin que les autres (et éventuellement plus largement le collège) puissent en prendre connaissance.

Camille Risi, chercheure CNRS au Laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD-IPSL) a assuré 3 interventions de 50 mn axées sur la météorologie, la formation des nuages, la convection, l’évaporation, chaque thème étant illustré par une expérience.

 

Expérience sur la formation d’un nuage dans un bocal

Voir https://wptest.ipsl.fr/decouvrir/voir-et-faire/un-phenomene-une-manip/faire-un-nuage-dans-une-bouteille (version plus simple présentée en classe)

Matériel utilisé : un bocal, des glaçons + une petite assiette ou le couvercle du bocal + un pain de glace, de l’eau chaude, une allumette, une lampe torche ou un smartphone qui fait lampe torche.

Vidéos présentées

Les nuages

Les poches froides sous orage

Formation d’un nuage @IPSL

 

Expérience sur la convection

Matériel utilisé : un grand bocal, du colorant rouge (type Eosine, Bétadine ou alimentaire), de l’eau tiède (suffisamment pour remplir le bocal), une plaque chauffante, une grande pipette (de chimie ou médicament enfant) ou une paille utilisée comme pipette

Camille Risi explique la formation d’un nuage d’orage @IPSL

 

Expérience sur l’évaporation

https://wptest.ipsl.fr/decouvrir/voir-et-faire/un-phenomene-une-manip/evaporation-condensation-et-echanges-denergie/ (version plus simple présentée)

Matériel utilisé : un pulvérisateur, de l’eau tiède

Démonstration de l’évaporation @IPSL

 


Julie Deshayes, chercheure CNRS au Laboratoire d’Océanographie et du Climat – Expérimentations et Approches Numériques) (LOCEAN-IPSL) a assuré une intervention de 50 mn axée sur le métier de chercheure océanographe, le rôle des océans dans le changement climatique, la méthode scientifique, deux expériences ont été présentées (fonte glace de mer / glaciers (vidéo) et dilatation thermique).

Le métier de chercheure selon Julie Deshayes @IPSL

 

Expérience sur la fonte de glace de mer / glaciers

Vidéo stop motion présentée

 

Expérience sur la dilatation thermique

https://wptest.ipsl.fr/decouvrir/voir-et-faire/un-phenomene-une-manip/laugmentation-du-niveau-des-mers/ (version plus simple présentée)

Matériel utilisé : un récipient en verre à col étroit type Erlenmeyer (ou fiole jaugée) posé dans un bac, de l’eau froide et de l’eau chaude, du colorant bleu ou rouge, un élastique (pour marquer le niveau d’eau).

Dilatation thermique @IPSL

 

En accord avec les intervenants et enseignants, cette journée a fait l’objet d’un partage vers les réseaux sociaux IPSL (le compte Instagram, la page Facebook et le compte Twitter).


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Spotlight

Coraline Leseurre

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Coraline Leseurre, qu’est-ce qui vous a mené en thèse de doctorat ? Après avoir eu mon Bac S, c’est par hasard en dernière année de licence (L3) de chimie à l’Université Pierre et Marie Curie, que j’ai choisi l’option sciences de l’atmosphère et de l’océan. En fin de licence, j’ai eu la chance de pouvoir effectuer un stage de 6 mois au LOCEAN-IPSL sur des données océanographiques. Je suis ensuite partie à l’Institut Universitaire Européen de la Mer à Brest pour faire un master en chimie marine. J’ai complété ma formation à l’université d’Aix-Marseille en rejoignant le M2 d’Océanographie Physique et Biogéochimie. Pendant ces trois années, j’y ai fait 3 stages de master au LOCEAN-IPSL avec Claire Lo Monaco et Gilles Reverdin et, par la même occasion, mes premières campagnes en mer. En 2019, j’ai débuté ma thèse de doctorat sur les mécanismes de contrôle de l’absorption de CO2 anthropique et de l’acidification des eaux dans les océans Atlantique-Nord et Austral, au LOCEAN sous la direction de Gilles Reverdin et Claire Lo Monaco. Coraline Leseurre, en arrière plan le Marion Dufresne @ C. Leseurre, LOCEAN-IPSL   En quoi consiste votre travail ? Je suis impliquée dans deux programmes d’observation français : SURATLANT (SURveillance de l’ATLANTique) et OISO (Océan Indien Service d’Observation). SURATLANT (dirigé par Gilles Reverdin depuis sa création en 1993) a  initié l’échantillonnage des propriétés hydrologiques et biogéochimiques dans les eaux de surface de l’océan Atlantique-Nord et un suivi particulier sur la salinité de surface, afin d’améliorer la compréhension de son rôle sur la variabilité et la prévisibilité du climat et du cycle de l’eau. Dans ce but, deux à quatre transits sont réalisés par an, entre Reykjavik (Islande) et Terre-Neuve (Canada) à bord de navires marchands. OISO (créé en 1997 et dirigé par Claire Lo Monaco) a pour but de maintenir l’observation de l’évolution des propriétés océaniques et atmosphériques liées au cycle du carbone dans l’océan Indien Sud et Austral. Une à deux campagnes sont réalisées par an entre La Réunion et les Terres Australes et Antarctiques Françaises, à bord du navire Marion Dufresne. Mon travail consiste donc à mesurer et traiter différents paramètres liés au cycle du carbone, échantillonnés lors de campagnes en mer. Je m’intéresse plus particulièrement à leurs évolutions dans le temps au travers de ces deux services d’observation, en surface et dans la colonne d’eau. J’ai d’ailleurs participé à la mission internationale SWINGS de janvier à mars 2021, dont le but était de mieux comprendre la séquestration du CO2 atmosphérique dans l’océan. Parallèlement à ma thèse, depuis un an et pour une durée de 3 ans, j’enseigne à des Licences (L1 et L3) et des Master. J’assure au minimum 64h de cours par an et souvent en binôme avec Céline Ridame (enseignante-chercheure au LOCEAN-IPSL) dans le cadre de cours/TD de biogéochimie marine. Cette année, j’ai principalement été responsable de TD sur l’orientation et l’insertion professionnelle (en L1 et L3), en conseillant les étudiants dans le choix de leur licence et master, dans la rédaction de leur CV et lettre de motivation pour candidater à des stages.   Pourquoi la recherche ? Une évidence, le hasard ? Bien que n’étant pas issue d’une famille de scientifiques, j’ai toujours été très intéressée par la science en général et par la découverte, l’aventure. Il fallait que je tombe dedans de toute façon, c’est fait ! Plus les années passent, plus je me dis que c’est une évidence !   Votre métier en trois mots Observation : le but des campagnes en mer est d’obtenir des données pour observer Interprétation : regrouper les données, comprendre les mécanismes Transmission : partager mes recherches dans des publications scientifiques, échanger à l’occasion de colloques et conférences, participer à des actions scolaires et grand public comme la Fête de la Science   Si votre travail était un objet, ce serait quoi ? Sans hésiter, un échantillon d’eau de mer, qui provient de l’eau récupérée dans les bouteilles Niskin sur la rosette. C’est le point de départ de tout mon travail, de mes études sur le CO2. Pour le commun des mortels, il n’y a que de l’eau dans un flacon. Pour nous, océanographes, ce flacon est la plus précieuse des ressources. D’ailleurs, le plus beau des cadeaux que j’ai pu recevoir lors de mes campagnes, c’est un échantillon d’eau de mer profonde (5 800 m, cette année sur SWINGS). La rosette et ses bouteilles Niskin d’où les échantillons d’eau seront prélevés @ C. Leseurre, LOCEAN-IPSL   Prélèvement de l’échantillon d’eau sur la rosette @ C. Leseurre, LOCEAN-IPSL   Les fameux échantillons @ C. Leseurre, LOCEAN-IPSL   Une anecdote de campagne Cette année sur SWINGS : réveillée à 3 h du matin par la sonnerie de mon téléphone de cabine puis par des coups tambourinés à la porte « Coralineeeee ! Habille-toi ! Sors maintenant ! Aurores Australes ». Le plus beau des réveils ! Aurores australes @ C. Leseurre, LOCEAN-IPSL   Comment voyez-vous votre avenir après la thèse ? Après obtention de mon doctorat, normalement en 2022, j’aimerais continuer à travailler dans le même domaine de recherche en tant que post-doctorante pendant environ 5 ans, de façon à approfondir les résultats de mes recherches et à en découvrir de nouveaux, faire de nouvelles rencontres scientifiques, en France ou ailleurs. Etant donné mon attrait pour l’enseignement, d’ici à 10 ans je souhaiterais être enseignante-chercheure, même si je sais que les postes ne sont pas nombreux. Si je ne trouve pas de poste, je pourrais devenir ingénieure pour continuer à évoluer dans la recherche. Sinon, étant donné que j’adore l’enseignement et partager avec les jeunes, j’irais volontiers travailler en collège ou en lycée comme professeur de Physique Chimie.   Votre mot de la fin J’ai eu beaucoup de chance dans mon parcours d’étudiante de côtoyer tôt l’océanographie depuis mon stage de L3. Tous les étudiants n’ont pas cette opportunité et, cumuler 5 grandes campagnes en mer en seconde année de thèse est très rare. J’ai aussi eu la chance de pouvoir débarquer sur Crozet et Kerguelen et de voir d’autres îles subantarctiques et polaires comme Heard. J’en suis vraiment heureuse ! Débarquement du Marion Dufresne en direction de l’archipel Crozet @ C. Leseurre, LOCEAN-IPSL   Au large de l’île subantarctique australienne Heard @ C. Leseurre, LOCEAN-IPSL   Contact : ICom, service de communication IPSL,