Drainage des tourbières pour l’agriculture : estimation des émissions de carbone sur le dernier millénaire


Une équipe internationale pilotée par INRAE et le CEA, impliquant le CNRS, l’Université Paris-Saclay, AgroParisTech, l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et le LSCE-IPSL, a développé un modèle qui a permis d’estimer, pour la première fois, les émissions de carbone historiques dues à la conversion de tourbières naturelles en terres cultivables entre les années 850 et 2010.

Leurs résultats, publiés le 4 juin dans Science Advance, montrent que, sur cette période, 72 milliards de tonnes de carbone ont été émises par la conversion de tourbières en terres à usage agricole dans l’hémisphère nord. Ils indiquent également que seulement la moitié de ces émissions a été compensée par l’absorption continue du carbone par les tourbières restées naturelles de l’hémisphère nord.

 

Pour en savoir plus

Les laboratoires impliqués

  • Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (CNRS/CEA/UVSQ),
  • Mathématiques et informatique appliquées-Paris (AgroParisTech/INRAE/Université Paris-Saclay),
  • Laboratoire de géologie de l’Ecole normale supérieure (CNRS/ENS Paris/Université Paris-Saclay),
  • Ecosys (Agroparistech/INRAE/Université Paris-Saclay).

Contact :

Philippe Ciais, LSCE-IPSL,

Source : CNRS

Philippe Ciais


LSCE-IPSL

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Climats passés, climats futurs

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Lutter contre le réchauffement climatique est un véritable défi : c’est celui que s’est fixé Jean Jouzel tout au long de sa carrière scientifique. L’analyse des molécules emprisonnées depuis des dizaines de milliers d’années dans les carottes de glace des forages polaires lui a permis, avec d’autres glaciologues, de comparer températures et composition de l’atmosphère à différentes époques. Ils ont ainsi souligné, pour la première fois, l’importance de l’effet de serre dans le réchauffement climatique. Dans ce texte clair et enlevé, Jean Jouzel nous parle de son parcours, de ses travaux, de son engagement au sein du GIEC et nous introduit de manière claire à l’étude des climats passés pour mieux connaître et comprendre les climats futurs.